Géometries sous-cutanées Christian Taillemite/// Premiers tourments, première exposition de mon nouveau travail./// Un réveillon de Noël en solo,  ça tombe bien, je dois écrire, j’aime écrire …

Sur le nouvel album GÉOMÉTRIES SOUS-CUTANÉES, qui est en majorité instrumental, il y a néanmoins 2 chansons défragmentées. Un rapport au temps qui passe, à la brièveté des choses, et ce flou dans notre tête dès qu’il s’agit des choses de l’amour et de la solitude.

LOVESICK     
Musique et Paroles Catherine WATINE

Je lance un caillou dans le lac qui coule
Des ronds se forment dans le miroir des foules
Amplifiant la rumeur qui court
L’homme a besoin de secours
Attention à la secousse des corps
Les amours platoniques avant le creux des hanches
Pour la beauté du geste, pour la beauté, du reste
Anonyme conquête, admirable défaite
Shakespeare l’avait écrit pour sa Juliette.
Le chêne et le roseau vont à Lafontaine
Comme l’enfer c’est les autres quand Sartre a de la peine
On prend sans je t’aime, on s’aime sans comprendre
C’est la rencontre des Temps Modernes
It’s not the same
A l’évidence il faut se rendre
C’est la rencontre des Temps Modernes
Tu prends sans je t’aime et je t’aime sans m’éprendre
A l’évidence il faut se rendre
It’s not the same

Attention à la secousse des corps
Attention au moindre de nos efforts
Qui s’aime au printemps fait monter la sève
Qui s’aime dans la fièvre sème aussi ses rêves
Sans cesse on se prend, sans cesse on se ment
Sans cesse, its’not the same
Et les torts, même s’ils sont partagés
N’en sont pas moins des torchons qui brûlent
Et nos vies se passent comme dans un film à mouchoirs
Où même choir n’entraine plus la peur
Moteur action, projecteurs,
Les bières qui moussent sous les ventilateurs
It’s not the same
C’est la rencontre des Temps Modernes,

Attention à la secousse des corps
Attention au moindre de nos efforts
Qui s’aime au printemps fait monter la sève
Qui s’aime dans la fièvre sème aussi ses rêves
Y-a-t-il un seul murmure dans les travées
Je guette encore le passage du doute
Je guette les phrases brisées
Y-a-t-il encore un murmure dans les travées
Y-a-t-il encore un murmure
Attention à la secousse des corps

Je lance un caillou dans le lac qui coule
Des ronds se forment dans le miroir des foules
Amplifiant la rumeur qui court
L’homme a besoin de secours

JETLAG
Musique et Paroles Catherine WATINE

Comme un jetlag,
tout devient étrangement vague
Comme un jetlag après l’aéroport
les bateaux dans les ports s’évaporent
Et la mer se retire en repliant ses vagues
c’est là que tout devient étrangement vague
Comme un jettlag après l’aéroport
T’est-il déjà venu à l’idée d’entrer dans le désordre de tes idées
La tour de Babel ce n’est rien à côté

Et moi je me demande quel est le courant que l’on dépense
D’où vient cette lumière qui me traverse comme une fulgurance

Le fond du problème, je peux l’évoquer
nous voulons tous l’immortalité
Et Faust de le constater
nous ne chanterons qu’un seul été
A la salle des ventes montent les enchères, la vie m’échappe mais la vie m’est chère
Alors j’attends que là-haut quelqu’un me repère, pour que je forme une autre paire

Dans une espèce de huis-clos à la Dolto
Je me dis que Non l’enfer ce n’est pas les autres
Certes, Sartre disait le contraire mais il avait Beauvoir et il ne voyait qu’elle
C’était pourrait dire comme sa sentinelle
Certes, J’ai des hauts et des bas, mais quand on aime, on ne tombe pas
Et que cela ne reste pas lettres mortes, c’est l’être humain et je n’en démords point
Comme Adam a son Eve, tout homme a son rêve
Je sais, la randonnée risque d’être mortelle
Je sais c’est cruel mais s’il a cru en Dieu
l’homme peut se croire éternel
A la salle des ventes montent les enchères, la vie m’échappe mais la vie m’est chère
Alors j’attends que là-haut quelqu’un me repère, pour que je forme une autre paire

L’enfer c’est la face cachée du paradis, difficile de mourir
La question c’est l’après ? et qu’en dire ?
Se voiler la face n’efface pas les traces du doute
Alors vendre son âme au diable ou la mettre sous les clous pour la mise en bière
La mise en doute ne date pas d’hier
Faust n’est pas à ranger dans les méchants, je veux juste essayer de rester sur le banc
Pour laisser venir à moi les petits penchants pendant qu’il est encore temps

La vie m’échappe mais la vie m’est chère
Rien n‘est plus clair, quels que soient les parades, les artifices, les traversées du désert
La vie m’échappe mais la vie m’est chère
Alors j’attends que là-haut quelqu’une me repère pour que je forme une autre paire
Pour que je forme une autre forme,
Sans norme, ce serait énorme
Comme une farce faite à l’homme, ce serait énorme

C’est là que tout devient étrangement vague
comme un jetlag, tout devient vague

A la salle des ventes montent les enchères, la vie m’échappe mais la vie m’est chère
L’enfer ce n’est pas les autres, non, l’enfer ce n’est pas les autres
C’est la face cachée du paradis, mais c’est si difficile de mourir

C’est là que tout devient étrangement vague
comme un jetlag
Je sais, la randonnée risque d’être mortelle
Je sais c’est cruel, mais s’il a cru en Dieu
l’homme peut se croire éternel