Permettez que je vous parle des Appalaches !

Ne pas saisir le prétexte de la nouvelle année à souhaiter, excellente pour tous, avec la santé, le succès, etc, etc..
et pourtant je vous la souhaite !

Ne pas s’embourber dans des phrases qui n’en finissent pas…

Comment vous dire…

Comment vous dire MERCI

Un merci sincère, aimant, vibrant à vous qui m’avez chaudement accompagnés depuis le début de ma seconde vie consacrée à la musique et à l’écriture.

Ce ne fut jamais un rêve de  grandeur, mais plutôt un rêve d’accomplissement, nourri de lectures, d’écoutes de toutes sortes, de longues méditations devant mon océan préféré, de joies simples, d’amitiés nouvelles.

Et surtout,  m’apercevoir que lorsqu’il n’y a pas d’enjeux commerciaux particuliers, ni même le désir forcené de plaire à tous, rien n’est plus simple ni plus naturel que de se laisser faire par son instinct de création.

Ensuite, ne pas se paniquer, prendre son rythme, accueillir les critiques, les louanges, comme une part du chemin, et voir sur la distance si l’envie de créer est toujours profondément ancrée.

J’ai cette chance de ne pouvoir m’arrêter de composer et d’écrire. C’est un travail, que l’on ne s’y trompe pas, mais c’est surtout une magnifique ode à la vie, à l’âme et au petit enfant que chacun porte en soi. Je ne cesse de m’émerveiller de toutes ces notes qui naissent sous mes doigts et des mots qui se construisent, presque hors de moi, pour amener du sens..

Aujourd’hui, pour cette année 2013, je multiplie le plaisir !

Bientôt vous entendrez parler du nouvel album qui se profile « This Quiet Dust », mais là tout de suite, je vous fais partager une aventure plus fragile, plus personnelle avec une écriture en français.

Voici le tout premier titre « APPALACHES » qui a été filmé en session acoustique sur mon vieux compagnon Pleyel à qui il manque la feutrine pour la pédale de sourdine, et que je n’ai pas fait accorder depuis longtemps ! je l’aime comme cela, à la limite du désaccordage, avec peu de nuances possibles, avec quelques coups de pédale forte qui accompagnent mes élans.


Catherine Watine – Les Appalaches par LARTSENIC

SESSION ACOUSTIQUE \”LES APPALACHES\” – à découvrir aussi sur Lartsenic blogzine

LES APPALACHES
(Paroles et musique : Catherine Watine)

Je m’endors dans les Appalaches, sous la pluie des Canadair
La course des mammouths envahit mon sang
Comme le dernier des Mohicans
Je m’endors dans les Appalaches sous le vol des goélands
Ce cri des oiseaux blancs dans les vents ascendants
Envahit tout mon temps

J’ai besoin de vivre en solitaire
Cà ne veut pas dire qu’entre nous c’est la guerre
C’est juste un bout du rêve qui nous échappe
Un morceau de nous deux que je détache

Je suis une femme qui court avec les loups
Et tous les coups, me sont permis, s’ils sont des coups de foudre

Prends ta mémoire si tu veux me voir
Pendant ce temps-là j ‘envahirais d’autres couloirs
Je veux pouvoir offrir quelques fleurs du mal
Qui poussent dans mes désirs de femme animal
Je m’endors dans les Appalaches
Sous le vent lourd de la tempête
« Plonger au fond du gouffre,  Enfer ou ciel qu’importe »
Au chant de Baudelaire, je m’ouvre la porte

Je suis une femme qui court avec les loups
Et tous les coups, me sont permis, s’ils sont des coups de foudre
C’est juste un bout du rêve que plus rien ne cache
Plus rien de mes désirs que je ne sache

Au pied des Appalaches, c’est là que je me tiens
La course des mammouths a commencé sa charge
« Sois sage ô ma douleur et tiens toi plus tranquille »
au chant de Baudelaire, moi je prends la quille..
(…. Les champs d’herbe folle, les parfums que je respire)